France, département de la Charente

Projet BeaucéantLa maison templière de Boixe

Contributeur: Jean-Marie Ouvrard & Aline Ouvrard (Dessin)

France, département de la Charente, à environ 25 km au nord d'Angoulème, commune de Saint-Amant-de-Boixe.

Boixe sur la carte de Cassini
Boixe sur la carte de Cassini
© Carte de Cassini - Gallica (BNF)

Le plus ancien document disponible attestant la présence de Templiers à Boixe date de 1207. Il s'agit d'un arbitrage rendu par Guillaume(1), évêque d'Angoulême, suite à un conflit entre les Templiers et l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe(2).
Le cartulaire de l'abbaye mentionne qu'à cette date le commandeur de Boixe était frère Aimery Lambert et qu'il était également commandeur des maisons du Temple d'Angoulême et du Fouilloux.

En l'absence de d'autres documents, les spécialistes ne peuvent s'accorder quant à la date de rattachement de la commanderie de Boixe à celle de Beauvais-sur-Matha. Certains la situent durant la période templière, tandis que les autres la situent lors de la dévolution des biens du Temple à l'Hôpital, soit après 1312.

Toujours est-il qu'en 1373, au moment de l'enquête pontificale, Boixe est mentionnée comme étant membre de la commanderie de Beauvais.
L'importance de la maison de Boixe a décliné rapidement au fil des siècles. Durant les 14ème et 15ème siècles, elle est considérée comme un établissement de peu d'importance.
Lors de l'enquête de 1373, il est stipulé que la maison de Boixe est abandonnée depuis deux ans et qu'aucun revenu n'en a été tiré depuis lors.
Au début du 17ème siècle, la maison de Boixe apparaît comme dépendance de celle du Fouilloux, elle même dépendant de la maison de Beauvais-sur-Matha. Elle alors constituée de masures et d'une chapelle toute démolie.

Dessin de l'extérieur du choeur du Temple de la Boixe, Aline OUVRARD, avril 2000
Dessin de l'extérieur du choeur du Temple de la Boixe
© Aline OUVRARD, avril 2000.

Au milieu du 18ème siècle, le commandeur du Fouilloux baille à ferme pour cinq ans les revenus de la maison de Boixe. La chapelle est restaurée et recouverte de neuf pour servir de grange et un nouveau logis est construit à l'une de ses extrémités.
Vendue à des particuliers à la Révolution, les bâtiments se dégradèrent rapidement et entraînèrent l'effondrement de la voûte, laissant le lierre et les broussailles libre de tout envahir.

Seuls vestiges encore visible de la commanderie templière de Boixe, les ruines de la chapelle s'élèvent à l'orée de la forêt à côté du hameau du Courreau.
De l'édifice religieux, il ne subsiste en réalité que le mur occidental et le mur méridional percé de trois hautes et étroites fenêtres de style roman.
Le mur occidental est d'un seul tenant, aucune ouverture, ni trace d'ouverture ne vient perturber l'ordonnancement de son appareil.

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Notes :

(1)Guillaume III Testaud ou Guillelmus Testaudi. Il est chanoine à Angoulême lorsqu'il est sacré évêque en 1206. Il meurt le 29 octobre 1227.

(2)Abbaye bénédictine dont les premières traces remontent à la fin du 9ème siècle. Elle aurait été fondée au 7ème siècle à l'emplacement du tombeau de Saint-Amant dans la forêt proche et déplacée ensuite au 11ème siècle à son emplacement actuel, dans la commune de Saint-Amant-de-Boixe.

Projet Beaucéant
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BibliographieProjet Beaucéant

  1. Les Commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Saintonge et en Aunis
    Anne-Marie Legras ; Editions du Centre National de Recherche Scientifique, 1983
  2. Les Templiers dans le Sud-Ouest
    Jacques Dubourg ; Editions Sud Ouest, 2001
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